Dix jours sur l'île de La Réunion (Sud - Est - Centre)

04/06/2019

Continuons notre voyage un peu plus au Sud. Puis nous remonterons la côte Est avant de traverser l'île en son centre.

Le Sud, plus sauvage
Le Sud, plus sauvage

27 octobre : Saint-Paul - Piton Maïdo - La Saline les Bains - Le Tremblet

Notre séjour à Kia Ora s'achève. Ce soir-là, nous dormirons au Tremblet sur les pentes du Piton de la Fournaise. Mais avant toute chose, nous partons très tôt pour aller admirer la vue sur le cirque de Mafate depuis le Piton Maïdo. Pas question de recommencer la randonnée, mais nous voulons une vengeance sur les nuages. Et heureusement ! La vue est formidable, mais en cinq minutes à peine, elle est déjà complètement bouchée.

Le programme est plus tranquille ensuite puisque nous avons maintenant rendez-vous sur la plage du Trou d'eau pour une excursion en kayak transparent sur le lagon (réalisée avec Lagon Réunion). Une expérience originale, avec un guide qui attire notre attention de novices sur les poissons et coquillages à voir, comme ce magnifique bénitier en photo.

Nous profitons un peu de la plage, mais il est déjà l'heure de partir si nous voulons faire un arrêt à la cascade de Grand Galet avant de rejoindre notre chambre d'hôtes.

Cette cascade est formidable, avec son eau qui sort de la roche, mais la route pour y accéder est certainement une de mes pires expériences ! Les virages sont tellement serrés que chaque voiture est obligée de s'arrêter et de klaxonner pour prévenir de sa présence avant de s'engager, car deux voitures ne peuvent s'y croiser... Cependant, nous passons un super moment à admirer la cascade, et aussi à nous promener dans les rues du calme village qui la surplombe, où le temps semble s'être arrêté. Changement important : le climat est bien plus humide dans cette partie de l'île.

Arrivés à la chambre d'hôtes Le crabe sous la varangue, nous découvrons un jardin luxuriant et une maison où il fait bon vivre. Le repas préparé par Catherine est délicieux (table d'hôtes uniquement le samedi soir).

Cascade de Grand-Gallet
Cascade de Grand-Gallet

Le décalage horaire :

Sur l'île de la Réunion, nous avons découvert un nouveau rythme de vie. En effet, le soleil se lève et se couche tôt, ce qui rythme tout le quotidien des habitants. Là-bas, la journée de travail ou d'école commence à 7h, voire 7h30, les bouchons à proximité de Saint-Denis se forment à 6h du matin. Se lever à 8h, comme nous l'avons fait un matin, est considéré comme une grasse mat'. Et pour les randonnées, c'est la même chose : tôt le matin, le ciel est très dégagé, mais les nuages commencent à se former vers 8h, restent bloqués sur les hauteurs du centre de l'île, et ne partent qu'à la tombée de la nuit.

Plus que le décalage horaire (qui est de 2 ou 3h selon l'heure d'été ou d'hiver en métropole), c'est le décalage de la journée qui nous a surpris.

28 octobre : Le Tremblet - Anse des cascades - Piton Ste Rose - Le Tremblet

Ce jour, nous avons la chance de pouvoir partir explorer les tunnels de lave avec Juanito, le mari de Catherine chez qui nous logeons. Si la vue désertique sur l'Enclos du Grand brûlé est impressionnante, c'est un véritable voyage au centre de la terre qui nous attend en dessous. Par petits groupes (ouvert aux enfants, et sans compétence spéléologique préalable), nos guides nous emmènent arpenter les tunnels dont nous pourrions totalement ignorer l'existence. Lorsque nous éteignons nos lampes, l'obscurité est totale. Ces tunnels sont dus à un refroidissement rapide de la lave en surface, laquelle continue cependant à s'écouler à l'intérieur qui reste très chaud. D'où ces motifs d'écoulements assez surnaturels qui font penser à du chocolat.

Dans les tunnels de lave
Dans les tunnels de lave
Retour à la lumière
Retour à la lumière

Le midi nous nous rendons à l'Anse des cascades, un endroit très joli mais fort fréquenté ce week-end-là, et qui porte bien son nom puisque les cascades sont nombreuses à sourdre de la falaise.

Le reste de la journée est calme, nous restons aux abords de la Fournaise, en allant voir le village de Piton Sainte Rose qui, en 1977, s'est fait surprendre par des coulées de lave hors enclos. En témoigne cette église qui a été contournée par la lave. Cette partie de l'île est à pic, façonnée par les différentes coulés de lave, la rencontre des éléments est magnifique.

Notre-Dame des laves
Notre-Dame des laves

29 octobre : Le Tremblet - Hell Bourg - Mont Vert les Hauts

Nous remontons la côte Est pour nous rendre au cirque de Salazie : visite de la ville d'Hell Bourg, non sans s'être arrêtés au point de vue sur la cascade du Voile de la mariée, voyage de noces oblige :-) (même si la légende associée est un peu moins joyeuse...)

Le Voile de la mariée
Le Voile de la mariée

Nous randonnons jusqu'au site des Trois cascades (attention, ça grimpe pas mal) où nous croisons des amaryllis sauvages, et sur le retour un petit tangue tellement absorbé dans sa recherche de nourriture qu'on ne l'a pas du tout effrayé.

Tangue
Tangue

Puis nous passons au cimetière paysager, très paisible, et finissons le tour de la ville par les anciens thermes. Le temps, dans ces cirques un peu coupés du monde, semble s'écouler au ralenti...

Cimetière paysager d'Hell-bourg
Cimetière paysager d'Hell-bourg

30 octobre : Cité du Volcan - Piton de la Fournaise - Mont Vert les hauts

La matinée, très couverte, est consacrée à la visite de La cité du Volcan. Nous y apprenons beaucoup de choses, notamment d'un point de vue géologique sur la formation de l'île. Ce musée s'adresse aussi bien aux adultes qu'aux enfants avec des visites adaptées.

Enfin, il est temps de monter et d'aller voir de plus près les cratères de la Fournaise. Cependant, nous ne sommes pas très optimistes quant à la météo. Heureusement, une fois arrivés sur la plaine des Sables, nous bénéficions d'une vue dégagée sur l'ancien cratère : les rouges et les bruns nous donnent l'impression d'avoir débarqué sur Mars. En revanche, la vue est bouchée le temps de traverser pour aller admirer le sommet... que nous ne verrons pas. Le retour en voiture est assez épique, dans un brouillard à littéralement couper au couteau...

Notre voiture sur la Fournaise
Notre voiture sur la Fournaise

31 octobre : Les Makes - Cilaos - Les Makes

Nous partons tôt car nous avons rendez-vous à l'observatoire astronomique des Makes. Là encore, c'est surtout la lune qui s'offrira à nos yeux à travers les télescopes, le soleil décidant de jouer à cache-cache derrière les nuages. C'est toutefois une petite visite bien agréable dans un beau jardin bien entretenu.

La visite du dernier cirque (Cilaos) se fait sous un ciel très couvert, et se termine même sous la pluie. Ce qui nous décide à abréger la visite et à nous rendre sur le lieu de notre dernière nuit, la bulle transparente, dans laquelle nous pouvons nous installer avant la nuit. Par chance, les nuages sont partis en soirée, la pluie s'est arrêtée, et nous avons pu dormir à la "belle étoile".

Une journée d'observation
Une journée d'observation

1er novembre : Les Makes - Étang salé - Saint-Paul - Saint-Denis (-> Paris)

Ce matin-là, nous allons admirer le cirque de Cilaos sur les hauteurs des Makes, faute d'avoir pu en profiter la veille à cause de la pluie. C'est notre dernier jour, et il est férié, alors nous décidons d'aller profiter de la plage. Une belle journée à l'Étang-salé : au programme, baignade et bronzette avant le retour en hiver... Un arrêt ensuite au cimetière marin de Saint-Paul que nous n'avions pas eu la temps de visiter, ainsi que dans la ville de Saint-Denis où nous longeons les belles villas créoles. Puis il est temps de retourner à l'aéroport...

Cimetière marin de Saint-Paul
Cimetière marin de Saint-Paul
Saint-Denis
Saint-Denis

Bilan :

Encore une fois, ce voyage n'aura pas été de tout repos. Nous avons beaucoup roulé, mais si nous voyageons, c'est bien pour profiter de paysages et de lieux que nous n'avons pas l'habitude de voir !

Faire le tour de l'île nous a permis de nous rendre compte des différences de paysages et même de climat qui peuvent régner d'un bout à l'autre de ce territoire. Nous rions beaucoup aujourd'hui des nuages et des virages, qui ont rythmé le voyage.

Enfin, peut-être plus qu'ailleurs, j'ai été frappée de l'insignifiance de l'humain à l'échelle de la planète, notamment en comprenant le processus de la formation de l'île. Nous ne sommes que des locataires de passage ici, il est rassurant de penser que la planète nous survivra...

© 2019 - Marianna - sberland12@gmail.com
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